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Histoire du Judo

samedi 16 octobre 2010, par Mikael

Le Moyen Âge japonais, avec ses guerres de Samouraï, n’a pris fin qu’il y a un peu plus d’un siècle (1868). Ces guerres ont donné naissance, au cours des siècles, aux développements de techniques individuelles puis, avec la constitution des sociétés, à de véritables méthodes de combat.

Un premier tri avait été fait par les maîtres de ju-jutsu, méthodes de combat qui furent longtemps gardées jalousement secrètes par les diverses écoles (koryu). Le vieux ju-jutsu est l’art de guerre le plus typique du Japon et on en trouve des traces sérieuses dans des documents du VIIIe siècle.

Ce n’est qu’à partir de l’époque de Muromachi (1336-1573) que le ju-jutsu prit de l’importance. C’est une période sombre, époque de luttes féodales, de désordre et de chaos social, elle vit fleurir des dizaines d’écoles aussi fermées les unes que les autres et dont seuls les noms sont parvenus jusqu’à nous : yawara, koshi no maxari, hobaku, kogusoku, kenpo, tai-jutsu, torite, hakuda, shubaku, etc.

Les méthodes de combat développées consistaient à triompher d’un adversaire armé ou non, que ce soit avec ou sans arme. Mais c’est surtout pendant l’époque d’Edo (1600-1868) que le ju-jutsu prit son essor véritable ; ce fut une époque de paix et de retour à l’ordre, voulue par l’empereur et les samouraï qui se mirent à fréquenter les dojos pour remplacer les champs de batailles ; c’est en ce temps que les techniques s’affinèrent et s’imprégnèrent d’esprit.

Le XVIIe siècle fut la grande ère du ju-jutsu : beaucoup d’experts, samouraï ou maîtres d’armes, fondèrent des écoles portant leur nom, formèrent des élèves qui ouvraient leurs propres écoles. Certaines écoles développèrent les techniques de katame-waza (immobilisations), de shime-waza (étranglements) et de nage-waza (projections).

1868 fut une année terrible pour les arts martiaux (restauration de l’ère Meiji) car le Japon s’ouvrait à toutes les influences étrangères et rejetait ses propres traditions. Beaucoup d’écoles de ju-jutsu disparurent, totalement abandonnées.

Ce fut en ce temps que Jigoro Kano grandit.

Jigoro Kano

Son rôle ne se borna pas seulement à réaliser une synthèse cohérente des vieilles techniques oubliées du ju-jutsu ; il posa définitivement l’idée que les possibilités de l’art martial dépassaient largement le plan physique et que ce qu’il appelait alors "judo" (le suffixe "do", la "voie" remplaçant définitivement celui de "jutsu", la "technique") pouvait être un fantastique moyen de développement moral pour l’individu. C’est cet idéal qui sauvera le vieil art martial de l’oubli.

En 1882 Jigoro Kano avait 9 élèves qui s’entraînaient sur 12 tatamis, ils devinrent 100 en 1886, 600 en 1889 et se comptent par plusieurs millions aujourd’hui.

Rapidement, le judo conquit donc de nombreux adeptes, et, en 1886, une éclatante victoire contre une école reconnue de jujitsu au cours d’un tournoi réputé donna à cet art un formidable coup de pouce. Il fut introduit dans les cours d’éducation physique japonais et, de là, se répandit dans le monde entier.

Le nouveau judo fut débarrassé de l’esprit féodal des anciennes écoles de ju-jutsu, tout ce qui pouvait être dangereux à l’entraînement fut retiré.

Le judo connut un succès qui s’étendit largement au-delà des frontières japonaises et contribua largement à populariser les arts martiaux japonais, tout en entraînant la confusion entre art martial et sport de combat.

Voir en ligne : Texte emprunté au site Challenge Troyes

P.-S.

Le judo commence à être enseigné au Japon en 1882 au Kodokan, en France par maître Mikinosuke Kawaishi et maître Shozo Awazu. Moshe Feldenkrais crée le Jujitsu-Club de France, puis la Fédération française de judo est fondée en 1946. C’est aussi à cette époque que se développera le côté sportif et qu’apparaitront les premières compétitions. Le nombre de pratiquants de par le monde s’accroît alors considérablement. A partir des années 60, le courant sportif devient dominant. Le judo est inscrit au programme des Jeux Olympiques de Tokyo en 1964.

Kotowaza

La vie est courte, le monde n'est qu'un rêve pour les oisifs; Seul le sot craint la mort, car qu'y a t-il de vivant qui tôt ou tard ne meure ? L'homme ne peut mourir qu'une fois; Que sa mort alors soit glorieuse.
Oda Nobunaga

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